Un avenir pour la Marie-Thérèse !
L'objectif : la restaurer et imaginer pour elle un projet qui fait sens !
La Marie-Thérèse est l’héritage d’une époque où les barques de patrons sillonnaient le canal du Midi, chargées de marchandises qu’elles convoyaient de Toulouse à Sète. Au 19e siècle et jusque dans les années 1950, environ 250 barques de patron circulaient sur la partie languedocienne du canal du Midi où elles assuraient le fret.
Son histoire...
Construite en 1855 sur des plans de Pierre-Paul Riquet (1609-1680), qui a conçu et réalisé le canal du Midi, elle reste, du haut de bientôt 170 ans, le plus vieux bateau fluvial d’Europe encore en état de naviguer. Ses dimensions aujourd’hui hors-normes sur le canal du Midi témoignent elles-mêmes d’une époque où les barques étaient plus larges, plus longues.
La barque a connu une histoire mouvementée et pourrait même être considérée comme une miraculée du patrimoine.
Elle fut d’abord un moyen de transport de marchandises de terroirs le long du canal du Midi ; avec une charge utile de 89 tonnes et un poids total en charge de 187 tonnes notre barque a embarqué du vin en demi-muids (fûts en chêne d’une contenance de 625 litres), puis des sacs de chaux, de ciment, de sable, de maïs ou de farine, mais elle fut malheureusement abandonnée lorsque sa rentabilité économique déclina avec l’arrivée de la concurrence ferroviaire.
Récupérée et utilisée comme boite de nuit, puis comme restaurant routier, elle sombra à Sète en 1992.
On lui découvrit enfin l’intérêt patrimonial qu’elle méritait en 1994, lors de son acquisition par le Conservatoire maritime et fluvial du pays Narbonnais, qui la remettra complètement en état à la suite d’un chantier colossal, pour éviter sa destruction et la disparition des barques de patron. Dernier exemplaire des barques de patron, la Marie-Thérèse est devenue la mémoire d’un savoir-faire particulier. Elle constitue un élément essentiel de la mémoire des « gens de l’eau » et témoigne pour les générations futures de l’épopée fantastique rattachée à la construction du canal du Midi et des conditions de son exploitation.
Malgré tout, l’état de la barque recommence à nouveau à se dégrader, malgré sa cession en 2013 au Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée, qui la cédera à son tour à la Cave de Ventenac. La survie de la barque est à nouveau menacée, les travaux de remise en état sont importants.
Aventure Pluriel...
acquiert la Marie-Thérèse le 19 avril 2020. Avec l’aide à venir de nombreux partenaires locaux, l’association est investie d’un double objectif : la réparer et lui redonner vie !
C’est aussi en décembre de cette même année que la barque, qui contribue au classement du canal du Midi à l’Unesco (1996), est classée elle-même comme monument historique.
Réparer
La Marie-Thérèse nous amène avec elle le défi d’un chantier pharamineux. Son bois est fatigué par une immobilité prolongée qu’elle n’aurait jamais dû connaitre. Le pont est à remplacer intégralement, les bordés et une grande partie des membrures doivent être reprises, la quincaillerie, la peinture, l’aménagement intérieur… presque tout doit être remis à neuf !
Redonner vie
C’est bien de reconstruire, mais en fin de compte, dans quel but ? Puisqu’elle ne convoie plus de marchandises, à nous de lui faire porter un sens, tout au long du canal du Midi.
Avec nos partenaires et la population riveraine du canal nous imaginons ensemble une nouvelle vie pour la vieille barque : plateforme de rencontres citoyennes, de connexions des territoires, de lieu d’accueil pour les initiatives culturelles des collectivités qui bordent le canal du Midi, de témoignage d’une époque, d’un savoir-faire, d’immersion familiale dans le territoire, d’actions environnementales, et pourquoi pas même d’un musée virtuel ?
Quelques photos de la barque et de sa restauration...
Nos partenaires...
Ils soutiennent notre projet :
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